La Camargue est composée de grands espaces de milieux naturels ouverts sous influence d’un climat méditerranéen. D’une altitude très faible voire nulle, à part sur les hautes terres et les bourrelets alluviaux du Rhône, les sols sont marécageux et salés, peu productifs. Les étés peuvent y être très chauds et secs et les hivers très rudes et humides, avec des vents violents et froids. En ce qui concerne l’élevage, seuls des animaux rustiques valorisent ces milieux humides spécifiques du delta du Rhône.
L’élevage des bovins en Camargue se pratique de manière traditionnelle. La conduite des troupeaux se fait à cheval par les gardians. Les animaux ont conservé leur instinct sauvage, et toute manipulation doit se faire avec beaucoup de précaution car elle peut s’avérer dangereuse. Les animaux pâturent toute l’année en extérieur de manière extensive, voire très extensive, sur des milieux variés (souvent sansouïres, marais et pelouses en été et prairies ou résidus de culture comme les rizières en hiver).
Les saillies se font de manière naturelle. Les naissances des veaux ont généralement lieu de janvier à avril, parfois plus tôt, chez les taureaux Brave. Le sevrage est réalisé à l’automne, les veaux sont alors rapprochés des bâtiments des mas pour la période hivernale; ils rejoindront leurs congénères d’un an de plus au printemps.
Les animaux vont puiser dans les milieux naturels l’alimentation dont ils ont besoin. Ces milieux présentent une diversité de plantes halophiles (qui poussent sur sol salé). Parfois complémentés en fourrage en hiver, les animaux bénéficient d’une alimentation typique du terroir camarguais.
Le pelage est généralement noir ou brun, mais peut présenter une diversité de couleurs, parfois zébré ou tacheté.
Nous avons donc des animaux qui sont élevés depuis la nuit des temps en semi liberté au sein des zones naturelles de Camargue. Ces animaux produisent une viande reconnue pour ses qualités gustativesavec son goût riche en saveurs et sa chair rouge intense, ferme et très peu grasse.